C’est parti pour le deuxième chapitre de notre voyage ! Nous retrouvons les grands-parents paternels de Timéo et Eglantine à Bangkok, l’occasion pour Anne-Chantal (la grand-mère) de prendre la plume pour une partie de l’article (écriture à trois mains).
Envol pour l’Asie
Voler avec des vélo-tandems d’une trentaine de kilos chacun requiert une préparation millimétrée ! Le démontage complet des vélos et leur agencement dans les cartons nous a pris une bonne journée (sans compter l’approvisionnement en carton et cellophane). A cela s’ajoute l’équilibrage des sacoches pour se conformer aux exigences de bagages en soute. Malgré le supplément de 300€ pour les vélos, nous sommes très contraints sur les dimensions et le poids de chaque carton.
Mais au final, Prêle ayant mis en œuvre ses talents et son expertise de “tetris arrangement”, tout se passe bien ! Les cartons sont transportés en taxi, puis en charriot, puis enregistrés sans encombre.
Voici venu le moment que Timéo attendait impatiemment depuis des mois : son premier vol en avion. Le bilan carbone lourd mais le cœur léger nous nous envolons vers L’Asie. Nous dormons peu mais nous réveillons avec un lever du soleil magique, sur une mer de nuages.
Etape à Bangkok
A Bangkok, c’est l’heure des retrouvailles avec Bernard et Anne-Chantal. Pour l’occasion nous avons loué un appartement dans une tour très moderne, avec piscine et bar privé en Rooftop au 35ème étage (pour un prix avoisinant celui des campings italiens) !
Ce qui nous marque en premier lieu ce sont les contrastes de Bangkok. S’y entremêlent des quartiers d’une modernité bien proprette (à l’asiatique), et des ruelles grouillantes d’une vie plus “traditionnelle”. Des bosquets de gratte-ciels s’imbriquent avec de nombreux quartiers de maisonnettes aux toits de tôle. C’est là qu’on trouve les marchés où glougloutent les woks, grillent les brochettes, et s’exercent une infinité de métiers d’artisanat de rue.
Dans des ruelles de moins de 2 mètres de large se croisent : une foule dense, des scooters et des livreurs qui tractent des cargaisons volumineuses sur diables.
Impressions de Mamie sur Bangkok
Quelle joie de retrouver nos p’tits loups et leurs parents à la descente de l’avion ! Nous les découvrons en pleine forme et enthousiastes. Curieux de tout, les p’tits loups vont se révéler infatigables pour arpenter leur nouvelle destination.
Sitôt arrivés nous plongeons dans la touffeur urbaine asiatique. Des rues bondées de monde, de petits vendeurs, et de scooters qui slaloment entre marchands et promeneurs. Des étals aux ingrédients mystérieux voire douteux pour des Occidentaux. On vit à même la rue, non loin de luxueux temples de la consommation, bien climatisés. Entre véhicules à moteur omniprésents et climatisation forcée dans les espaces publics,
Mais Bangkok c’est aussi partout des petits plats très exotiques, spicy or not, à des prix défiant toute concurrence. Notre record : 6€ pour six (pour un vrai repas) ! Enfin, ses habitants sont souriants, serviables mais discrets. Ils adorent les enfants, leur parlent, leur serrent la main. Mais le dialogue n’est pas facile, même avec nous et même s’ils parlent anglais (avec leur bel accent asiatique) !
Pas de doute cette ville est incroyable !
Une oasis au cœur de la cité
Démangés par l’envie de remonter sur des vélos, nous optons pour une sortie dans une oasis verte et sauvage, oubliée par l’urbanisation, dans un méandre du fleuve “Chao Phraya”. Bien que situé au cœur de la vaste mégalopole, la zone de Bang Kachao réserve la part belle aux forêts, aux petites parcelles de cocotiers, bananiers et autres végétaux inconnus de nous.
Pour s’y rendre, nous parcourons un dédale de ruelles populaires puis traversons le fleuve pour atteindre Bang Kachao. Sur l’autre rive, nous attendent des vieux vélos (pas très sportifs, mais bien confortables) que nous chevauchons pour la journée.
Nos p’tits loups et les grands, tout excités, s’élancent sur les pistes cyclables ou sur de longues et étroites passerelles qui fraient leur passage entre végétation dense et petites bicoques. Quel bonheur de retrouver le vélo et la nature après ces chaudes journées de marche en ville !
Les khlongs
Bangkok est traversée par le Chao Phraya, fleuve sillonné de bateaux de toutes tailles, et de «khlongs», sortes de canaux à la vénitienne, que nous parcourons à bord d’un long et beau bateau en bois vernis.
De là nous pénétrons dans une sorte de mangrove luxuriante, habitée par ci par là de petites maisons sur pilotis, parfois de guingois, parfois délabrées… quand soudain, au détour d’un petit canal surgit, de dos, un bouddha géant couvert d’or (de 69 mètres de haut !).
Nous retrouverons ces canaux en fin de séjour lors d’une visite du marché flottant de Khlong Lat Mayom. Espace plus intime et plus dynamique à la fois, ce marché, pas toujours flottant, offre encore une foule d’aliments inconnus. Nous risquons à nouveau quelques produits douteux, souvent l’objet d’assez bonnes surprises, les petites bananes restant une valeur sure ! Puis, une balade le long du canal nous plonge, sous un toit de palmes, dans une ambiance équatoriale, température comprise !
Chinatown
Et bien sûr, on ne peut pas vraiment connaitre Bangkok, sans découvrir le quartier de Chinatown ! Incroyable mélange de vendeurs et vendeuses d’objets divers, et de nourritures en tous genres : poissons, fruits de mer, viandes fraiches, fritures odorantes, fruits exotiques et autres insectes !
Alors que nous suivons des petites ruelles de Chinatown à la recherche d’un restaurant, nous tombons par hasard sur une fête costumée chinoise au coin d’une rue plutôt reculée : une sorte de Thanksgiving à la chinoise, nous explique une participante. Les célébrants sont superbement déguisés et arborent un maquillage finement exécuté. Ils jouent des scènes d’offrandes et de partage, le tout à grand renfort de décors en origami.
La nuit, les plus larges rues de Chinatown sont illuminées d’enseignes chinoises, et bordées de nombreux stands de street food. L’occasion pour nous de goûter plein de saveurs inconnues. Et grand prix de l’audace à Timéo qui a réclamé et croqué un scorpion en barbecue, et Eglantine amatrice de vers grillés. Un bon orage là-dessus, et voilà de sacrés souvenirs pour les voyageurs !
Des visites
Au fil des jours, nous découvrons de nombreux temples aux toits recourbés et peuplés de Bouddhas de toutes tailles et postures, souvent couverts d’or.
Nous visitons également un musée d’art contemporain et le musée national de Bangkok, dédié à la culture thaïlandaise. Le premier offre un espace lumineux à des artistes asiatiques mais pas que. En utilisant le bois, la tapisserie, la peinture, ou sous forme de performance ils évoquent leurs interrogations sur l’humanité et ses incohérences. Mention spéciale pour Vasan Sitthiket, artiste thaïlandais particulièrement percutant avec ses pantins proches de la caricature, qui a fait sourire les grands parents.
Très spacieux et encore plus beau, l’autre musée s’ouvre sur les premiers fragments de poteries du monde asiatique, puis se complète avec quantités de collections d’objets (dont trois ou quatre salles remplies de bouddhas !).
Intéressés, les enfants nous questionnent sur le bouddhisme (ici, les temples remplacent les mosquées de la Turquie), et le royaume de Siam. Curieux de tout sans pour autant être jamais vraiment étonnés, ils découvrent avec aisance la grande ville et ses immenses buildings, l’intense circulation, les marchés de rues, la vie des petits quartiers populaires à même la rue. Eglantine avec son œil aiguisé, est toujours la première à apercevoir ici, un écureuil dans un arbre, là, un petit chat qui dort sur le siège d’un scooter… Quand à Timéo, si on veut lui faire plaisir, il suffit de faire le tour de la ville en métro !
La suite
Ce dimanche nous prenons tous la route pour Ayutthaya. De là, Prêle et Laurent reprendront leurs vélos, tandis que les p’tits loups et leurs grands-parents les rejoindront à Sukhothai.
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3 063 km
Bangkok, Dimanche 27 Novembre – 13h04, 33°C
Bonjour
De nouveaux paysages, coutumes et pays.. quelle aventure!
Adam aurait adoré gouter avec Timéo le scorpion grillé... alors quel goût avait il, tu as aimé?
Gros bisous tu me manques beaucoup Timéo.
Comme vos récits sont intéressants .
C’est super de me faire partager ce magnifique voyage étant une nièce de tes parents .
Profitez des grands parents paternel.
Petit rappel je suis la fille d’Emile Becquart le grand frère des 21 malheureusement décédé il y a 3 ans mais maman (Jacqueline) du haut de ses 97 ans va le mieux que possible .
Bonne continuation.
Florence Loutrel (Becquart)
Waouh....comme votre récit est impressionnant et de belle facture, un reportage de pros! Vos photos sont spectaculaires, et l'ambiance rendue tonitruante,pas vraiment rassurante pour des occidentaux comme nous. Bravo les grands parents on vous admire énormément. Profitez bien tous les 6....à la prochaine lecture Bises à tous
Coucou les p’tits loups quelle joie de voir arriver le papy et la mamie découvrir ce nouveau monde Envie d’y habiter? Euh je ne le pense pas. Par contre découvrir ces nouvelles civilisations c’est le top bonne continuation Prochaine étape ? Retour à vélo !!! Par le chemin des « écoliers » Europe ou !!!! Bisous
Coucou les copains!
Je vous lis depuis le début avec les filles et on se régale de vos aventures. On adore vous retrouver et les photos sont tellement superbes!
Il est vrai que nous n'avons pas posté depuis votre départ, mais on pense très souvent à vous, vos textes sont émouvants, drôles, entraînants, dépaysants ... tout à la fois!
Plein de bisous à toute la famille et aux grands parents!
Florian
Coucou la famille !
Merci pour votre superbe retour, on se réjouit de vous faire voyager un peu avec nos textes et photos !
Nous aussi on pense bien à vous, et on commence même à envier les températures en baisse auxquelles vous devez être confrontés avec l'arrivée de l'hiver ! Pédaler dans une chaleur humide de 33 degrés, c'est pas facile 😉
Bises à vous !
Ça grouille, ça embaume, ça s'agite...merci pour votre récit à 3 mains sur un continent que je découvre grâce à vous. Bravo aux exploits culinaires des enfants et aux grands parents qui ont bravé leurs convictions écologiques pour aller rejoindre leurs ptits et grands loups en Asie.
Je me réjouis de vous voir ensemble. Bises aux aventuriers
Hello ! Pouvez vous nous décrire le goût des insectes, scorpions et vers grillés ? Avez vous mangé du serpent ? Ne vous ramollissez pas les cuisses, allez Hop en selle !!!!
Alors, le scorpion : quand on croque l'abdomen il y a un liquide visqueux/gluant avec des petits grumeaux qui coulent dans la bouche... Non, je blague ! En fait ils sont tellement grillés que les pattes n'ont pas vraiment de goût (texture plastique/cartilage), et l'abdomen un goût un peu terreux (mais largement dominé par l'assaisonnement épicé/salé de la poudre qui est ajoutée lorsqu'il est servi).
Par contre, les petits vers sont très bons ! un petit goût de fromage fondu/grillé.
Et le criquet, un goût de foin 😉
En tout cas c'est une expérience rigolote, et comme toujours, c'est le premier pas le plus difficile !
(pas encore eu l'occasion de goûter au serpent)
Hi was great to meet you at Ang Thong yesterday, safe travels. Mardelle and David
Hi !
It was a plaisir to meet you too !
Welcome back home in Australia.
Merci de nous faire partager votre voyage et vos expériences ! Les photos me font voyager mais j’avoue que celles liées à la nourriture ne me donnent pas trop envie 😂 profitez et pédalez bien !
Ici la nourriture est pleine de surprises. Des bonnes... et des moins bonnes ! Surtout quand le menu est uniquement écrit en thaï et que la traduction de Google trad est très approximative (comme "crâne mou", "aller à la tortue boîte",
ou "glissière à trois longes" en traduction des plats d'un menu !). Et on ne sait jamais quelle sera la quantité de "spicy"... La valeur sûre : le bol de riz !